J’ai compris à l’âge de 37 ans que ma manière de vieillir serait liée à mon style de vie et à mes pensées du moment. Vieillir de manière harmonieuse, c’est un investissement à faire dès 35 -40 ans. Jusque là, les écarts comme les styles de vie extrêmes nous sont plus ou moins pardonnés. Les nuits blanches sont récupérables et les excès vite oubliés. Entrant dans la quarantaine, une autre histoire s’installe silencieusement.
C’est au décès de ma mère («morte en pleine santé» comme on dit) que j’ai pris conscience de l’influence du style de vie sur notre manière de vieillir. En l’occurrence pour ma mère, vieillir, était une chose impossible contre laquelle elle était en lutte permanente. Son souhait a été, en quelque sorte, exhaussé puisqu’elle est décédée à l’âge de 66 ans.
Début du questionnement sur le bien-vieillir
Je me suis alors beaucoup questionnée sur la façon dont j’allais vieillir et sur ce que je pouvais mettre en place pour ne pas répéter les schémas familiaux. Ma grand-mère maternelle n’ayant pas non plus été un exemple inspirant. Toutes deux avaient en commun d’être de belles femmes ne supportant pas l’idée de voir leur physique changer. Un attachement excessif à ce qu’elles avaient été dans leur jeunesse ( ma mère était très fière d’avoir remporté un concours de miss dans sa jeunesse).
Vieillir est un privilège
Rapidement, j’ai entrevu un premier aspect qui me différenciait d’elles et de la plupart de mes congénères. En moi, l’idée de vieillir était une chance et pas un cauchemar. Pourquoi ? Depuis l’âge de 4 ans, au moins une fois par semaine, je faisais de violentes crises d’asthme. Je finissais par devoir inhaler de la cortisone à travers une inhalateur bruyant alors que je n’avais qu’une envie : dormir. Chaque souffle était une douleur qui ne rapportait que peu d’oxygène. Rapidement, je me disais : «pourvu que je m’endorme même si je ne me réveille pas. Tant pis, je veux juste m’endormir. Dormir». Puis, je culpabilisais en pensant à la tristesse que mes parents éprouveraient.
Mais clairement, ce sont ces années de souffrances nocturnes qui m’ont appris que vieillir est un privilège et la vie un cadeau à respecter… quelle que soit notre apparence physique. Des années de cortisone, m’ont évidemment fait prendre beaucoup de poids. De surcroit asthmatique à l’effort, je n’avais (à l’époque) pas le droit de faire de la gym. Alors, disons que je n’ai jamais eu non plus l’idée de miser sur mon apparence physique pour être heureuse dans la vie. Et c’est peut-être aussi ce point là qui m’a permis de ne pas répéter ce schéma familial.
Évidemment, mon histoire personnelle n’est pas intéressante, mais je pense important de vous donner le contexte qui m’a poussé à explorer la manière de vieillir aussi tôt dans ma vie. Aujourd’hui, il est beaucoup plus commun d’entendre que la manière de vieillir se décide dans la décennies précédentes, mais pas au siècle dernier.

Voyage vers le yoga et l’ayurveda
À ce moment là, j’avais déjà commencé à m’intéresser au yoga, plus à l’aspect postural qu’à la philosophie. Or personne ne parlait d’ épigénétique ni de neurosciences comme aujourd’hui. C’était compliqué de trouver les livres de Deepak Chopra dans les librairies.
Alors, j’ai découvert qu’il était possible de changer et d’améliorer la manière de vieillir et que les symptômes habituellement liés à la ménopause n’étaient pas forcément une fatalité. Transpiration excessive, problème de sommeil, sécheresse vaginale, douleurs articulaires, maux de tête, difficulté de concentration, fatigue chronique, sauts d’humeur, peuvent être modulés voir disparaître selon ce que nous mettons en place de manière naturelle. En fait, yoga comme ayurveda s’appuyent sur la qualité de notre style de vie. Il s’agit de retrouver un état plus équilibré de manière naturelle.
Régénération et relaxation au coeur de la médecine ayurvédique

En ayurveda (traduit par «science de la vie»), chaque phase de la vie est une opportunité de rééquilibrage. La ménopause n’est pas une fatalité, mais une transition sacrée – un passage vers une phase de sagesse. Toute l’approche de l’ayurveda se base sur la prévention de l’oxydation (des facteurs de dégénérescence) à travers la respiration, le mouvement, le style de vie, les traitements manuels (massages et auto-massages) et les rituels quotidiens.
Investir tôt, cela signifie avant tout cultiver une hygiène de vie alignée avec notre constitution (prakriti) qui est unique à chacune:
- Alimentation adaptée
- Routine quotidienne
- Nutrition
- Equilibrer le stress et les émotions
Plus nous commençons jeune, plus il est facile de ralentir les symptômes de dégénérescence ou d’oxydation du corps et du mental. Plus nous suivons des routines qui nous conviennent plus nous restons dans un état d’équilibre et moins forts sont les symptômes.
La ménopause : une nouvelle saison
En fait, l’Ayurveda ne traite pas la ménopause comme une maladie à gérer, mais comme une nouvelle saison à accueillir. Et comme pour toute saison, plus on s’y prépare en amont, plus elle sera douce et fertile. D’autant que dans les textes de l’ayurveda, il est dit que 57 ans, nous entrons dans une phase où notre besoin est de «contribuer» au monde.
Tout ce que nous mettons en place dans les décennies précédant la ménopause, contribue à nous préparer une vieillesse plus résiliente et plus ouverte sur le monde.
Les hommes ne sont pas épargnés
Si les symptômes chez les hommes sont plus subtils, ils sont aussi bien réels. C’est beaucoup plus compliqués d’aborder le sujet car ils pensent tout de suite à une question de performance alors que c’est plutôt dans la tête que cela commence.
SAVE THE DATE : Atelier Vivre la ménopause autrement
Un atelier pour découvrir les grandes lignes de la préparation chez la femme: quels sont les outils, les postures les pratiques. Nous avons ajouté les constellations familiales pour aller libérer les croyances limitantes au niveau du féminin sur ce passage.
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